Catherine

Publié le par Patrick d'Elme

Catherine qui ? Ben, Catherine M, Catherine Millet, la coqueluche de la presse, quoi !  Je l'ai connue quand elle avait 15 ans (et moi 17), alors qu'étudiant (pas professeur) j'étais censé lui donner des cours de maths au domicile de mes parents. C'est vrai qu'on parlait plus poésie qu'algèbre ! Mais "on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans/ un beau jour foin des bocks et de la limonade..." Jusqu'alors ce souvenir était tu, mais puisqu'elle le livre à l'Express, voici:

" [...] Cette ambiguïté, Catherine Millet l'a comprise dès l'adolescence, lorsqu'elle a surpris sa mère embrassant son amant [...] sur le seuil de l'appartement familial. Ce qui la choqua n'était pas tant de savoir que sa génitrice [...] allait voir ailleurs - visiblement son père en faisait autant - que d'être renvoyée à ses propres pulsions. C'est un professeur de mathématiques (sic), poète à ses heures, qui en fit les frais. Il n'en fallait pas plus pour que la midinette - que Millet, au fond, n'a jamais cessé d'être - accessoirement écrivaine en herbe, tombe amoureuse.
'Ce fut le premier à qui j'ai montré mes textes, se souvient-elle. Déjà, à l'époque, les écrits et ma vie sentimentale étaient intimement mêlés' "

Et, plus loin: "Si l'enseignant repoussa ses avances, il présenta néanmoins à Catherine sa clique de prosateurs amateurs. Et notre ambitieuse, à peine majeure, se trouva propulsée dans les cercles germanopratins qui la faisaient rêver, entre le Tel Quel de Sollers et les Lettres Françaises d'Aragon (qui lui confia une chronique). Elle en était maintenant. Et elle n'était pas prête d'en être délogée."

Eh! bien, 45 ans plus tard, je ne crois pas "avoir fait les frais" de qui que ce soit, mais je conserve plutôt l'agréable souvenir d'avoir conforté une jeune fille pleine de talent, certainement plus douée pour la littérature que pour les maths, vers son destin. Et, aussi modeste fut ma contribution, j'en suis fier. Pareilles aventures, certes moins spectaculaires, me sont arrivées plusieurs fois dans ma vie. Et c'est bon de faire grandir les autres.
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C
Comte d'Elme, pour le panache, comptes d'Elme pour les mathématiques et contes d'Elme pour la poésie et la communication...<br /> Nous attendons de lire les autres aventures, fussent-elles moins "spectaculaires"...<br /> Catherine M :-)
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D
Pour qq'un "qui en fit les frais", c'était plutot chaud! <br /> Et tu n'as pas craqué.<br /> <br /> Un autre qui a grandi<br /> David Wynot
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B
Qui peut dire ne pas avoir grandi après t'avoir connu. Quelle grande chance, nous avons, tous, à vivre près de toi. Et ça continu.
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G
La dernière phrase c'est pour renvoyer au post précédent? Héhéhé
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